Tout savoir sur la mise en bière

Du constat de décès à l’inhumation ou la crémation, différentes étapes caractérisent le processus d’organisation des obsèques. La mise en bière (ou mise en cercueil) en fait partie.

Explication ci-après cet acte effectué, notamment, par les professionnels des pompes funèbres en charge des funérailles. Pourquoi parlons-nous de « mise en bière » ? En quoi cela consiste-t-il ? Quels sont les délais à respecter ? Quand intervient la fermeture du cercueil ?…

L’étymologie de l’expression « mise en bière »

Avant d’aborder l’acte de mise en bière et le déroulement des funérailles, faisons un point sur l’origine de cette expression.

« Bière » vient du vieux français et du latin « bera », qui désignait alors la civière (à cette époque une planche en bois). Au VIII^e siècle, les Francs plaçaient les personnes blessées ou malades, mais aussi les personnes décédées sur une « bera ». Puis au XII^e siècle, les défunts ont commencé à être mis dans un cercueil. Avec l’évolution de la langue française, le terme « bera » est devenu « bière » et l’expression « mise en bière » est restée.

Les modalités de l’acte de mise en bière

En France, la loi n’autorise pas de procéder à l’enterrement d’une personne dans un linceul à même la terre. La législation funéraire rend, en effet, obligatoire la fourniture d’un cercueil pour tous les défunts. D’où l’acte de mise en bière.

Quand a lieu la mise en bière ?

La mise en bière est effectuée, notamment, par les agents funéraires. L’acte est réalisé avant la levée du corps du défunt, c’est-à-dire avant la fermeture du cercueil et son transport vers le lieu de la cérémonie funèbre et jusqu’au lieu des obsèques (lieu de l’inhumation ou de la crémation).

Il n’existe pas de délai réglementaire : elle peut avoir lieu à n’importe quel moment après le décès. La fermeture du cercueil, en revanche, doit intervenir dans un délai de :

• 24 heures minimum (sauf exception due à une maladie contagieuse),

• 14 jours maximum si le défunt a laissé des directives pour une présentation avant la cérémonie ou si la famille souhaite un moment de recueillement (au funérarium, par exemple).

À savoir, il est possible de demander le transport du corps avant mise en bière (communément appelé « transport sans cercueil ») pour le retour au domicile ou vers la chambre funéraire. Ce transport du défunt s’effectue dans un véhicule réglementé et habilité (corbillard) et dans les 48 heures maximum après le décès.

Comment se déroule la mise en bière ?

Les soins prodigués au défunt

Préalablement à la mise en bière, il peut être procédé à la toilette mortuaire. Il s’agit de laver le corps de la personne décédée, de l’habiller, de la coiffer et de la maquiller. L’objectif est de préparer le défunt en vue, notamment, de la présentation du corps à la famille en deuil et aux connaissances. Selon les croyances, un représentant du culte peut intervenir pour une toilette rituelle spécifique.
Des soins de conservation (ou soins de thanatopraxie) peuvent également être prodigués afin de ralentir le processus d’altération naturel du fait de la mort. Cet acte permet de mieux préserver le corps.

Le placement de la personne dans le cercueil

La mise en bière du défunt peut être effectuée, comme nous l’avons mentionné en amont, par les agents des pompes funèbres (mais aussi par les agents du funérarium ou encore par le personnel de l’hôpital). Ces derniers déposent respectueusement la dépouille, allongée dans le cercueil. Les proches n’assistent pas à l’acte. Un temps de recueillement peut leur être proposé ensuite, auprès du cercueil ouvert, pour saluer une dernière fois l’être cher.

La fermeture du cercueil et la levée du corps

Vient alors la fermeture du cercueil et la levée du corps. À savoir, dans le cas d’une crémation et/ou en l’absence de la famille, la présence d’un officier de police est obligatoire pour la pose des scellées (c’est la vacation de police).
Le transport après mise en bière consiste à déplacer le cercueil fermé jusqu’au lieu de l’inhumation (cimetière) ou de crémation (crématorium).

Les conditions d’une mise en bière immédiate

La fermeture du cercueil doit respecter le délai des 24 heures minimum. Dans certains cas précis pourtant, il peut être procédé au placement immédiat du corps (dans un cercueil simple ou un cercueil hermétique). Cette mise en bière dite « immédiate » est décidée si :

• Le certificat de décès mentionne « maladie contagieuse » (infection de la peste, fièvre hémorragique type Ebola, mesures sanitaires liées à la Covid-19…)

• Le corps du défunt est trop altéré pour être présenté à la famille (mort violente, décès par accident, meurtre ou suicide…)

• La décomposition du corps est très entamée

• Le défunt fait l’objet d’un rapatriement de corps

La mise en bière immédiate peut être décrétée par le médecin qui constate le décès, pour respecter des mesures d’ordre hygiénique et sanitaire (dans le cadre d’une maladie infectieuse). Selon les circonstances du décès, le médecin peut la suggérer pour préserver les proches de la vision des lésions trop importantes ou d’une putréfaction avancée. Dans ce cas, il revient à la famille d’accepter ou non la mise en bière immédiate. L’article R2213-18 du Code général des collectivités territoriales précise qu’un maire peut en cas d’urgence et « après avis d’un médecin, décider la mise en bière immédiate et la fermeture du cercueil »

Organiser des funérailles nécessite d’être accompagné par des professionnels du secteur. Nos conseillers Roc Eclerc vous assistent à chaque étape. Vous pouvez compter sur leur expertise pour répondre à vos questions, sur leur savoir-faire pour vous aider dans les démarches après décès. Également, vous pouvez demander à être assisté d’un maître de cérémonie pour l’hommage à votre proche ou parent.