Le métier de thanatopracteur en France

Le secteur du funéraire s’appuie sur des femmes et des hommes aux profils variés et complémentaires. Chacun d’entre eux a à cœur d’accompagner les familles en deuil et de prendre soin des défunts. Parmi ces professionnels, Arnaud Sens et son métier : thanatopracteur.

Dans cette interview, Arnaud Sens nous parle la pratique de son métier peu commun, souvent méconnu et pourtant nécessaire pour la conservation des corps de nos défunts. Il évoque ses missions et son savoir-faire, ses compétences à la fois techniques et émotionnelles. Zoom sur la profession de thanatopracteur et la pratique de la thanatopraxie…

En quoi consiste le métier de thanatopracteur ?

En tant que thanatopracteur, je suis mandaté par les pompes funèbres. J’interviens dans la chambre funéraire (également appelé funérarium) dans laquelle repose le corps du défunt afin de réaliser les soins nécessaires avant sa mise en bière. De ce fait, je représente l’entreprise de pompes funèbres qui me fait confiance.

Ma mission est de présenter la personne décédée de la manière la plus fidèle possible à l’apparence qu’elle arborait de son vivant. Pour ce faire, je pratique d’abord une toilette funéraire pendant laquelle je lave le défunt.
Puis, vient le moment des soins de thanatopraxie (ou soins de conservation). J’injecte alors un liquide conservateur en intra-artérielle pour retarder le processus naturel de dégradation du corps. Pour plus de sécurité lors d’une inhumation et surtout lors d’une crémation, j’ôte l’éventuelle prothèse fonctionnant au moyen d’une pile (pacemaker, par exemple). Il faut savoir qu’en France, seuls les médecins et les thanatopracteurs sont habilités à procéder à cet acte.
Pour finir, je ferme la bouche du défunt et je réhydrate sa peau. Je le coiffe, l’habille, le rase si nécessaire et le maquille

Pour ces ultimes gestes, je collabore souvent avec les proches. Ils me fournissent des vêtements, parfois aussi des photos de la personne décédée. La dernière image que l’on garde de l’être disparu est très importante pour entamer son processus de deuil. C’est pourquoi je fais en sorte de respecter les choix et les demandes de la famille. Également, je veille toujours au respect de la dignité physique.

Quelles sont les qualités et les compétences nécessaires pour exercer cette profession ?

Pour devenir thanatopracteur ou thanatopractrice, il faut avant tout aimer l’Humain ! Ce métier n’est pas toujours facile, mais il est important de rester investi au quotidien. Chaque défunt mérite que l’on s’occupe de lui avec respect.

Il est aussi nécessaire de faire preuve d’empathie à l’égard de la famille, tout en trouvant la bonne distance pour ne pas être trop affecté personnellement. Thanatopracteur, c’est aussi un métier parfois éprouvant physiquement. Je dois faire très attention à mes mains : elles sont mes principaux outils dans la pratique de mon travail.

Du fait de la nature même de ce métier, les imprévus font partie intégrante de mon quotidien. L’organisation est alors le maître-mot pour être disponible et réactif dès lors qu’une pompe funèbre fait appel à mes services. Enfin, des capacités relationnelles sont indéniables pour maintenir de bonnes connexions avec nos partenaires professionnels.

Quels sont les avantages à travailler avec Roc Eclerc ?

La qualité des chambres funéraires me permet d’assurer aux proches la meilleure présentation possible de leur défunt. Le Groupe continue de faire appel à des partenaires de confiance qui mettent, eux aussi, la satisfaction des personnes endeuillées au centre de leurs préoccupations.
Je nourris une relation de confiance avec nombre des collaborateurs, car nous partageons le même niveau d’exigence, de professionnalisme et d’engagement envers les familles.