Comprendre les types et catégories de deuil
Sarah
18 décembre 2018

Sommaire
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Pour aider une personne confrontée à un décès, il est essentiel pour cela de mieux appréhender le sujet du deuil et savoir identifier celui traversé. Quels sont les différents types de deuil ? Comment et à quoi les reconnaitre ?...
On parle à tort de « deuil » au singulier. Pourtant, il n’en existe pas une seule forme. Aussi serait-il plus juste de parler « des deuils ». En effet, si pour nombre de personnes la phase traumatique liée à la mort d’un proche dure quelques semaines ou mois, pour d’autres, elle peut s’éterniser. Chacun réagit différemment et à différents degrés à cet événement malheureux de la vie.
Les deuils pathologiques
On parle de « deuil pathologique » dès lors que des troubles – problèmes du sommeil, de la concentration, etc. – apparaissent au-delà de l’année suivant la disparition de l’être cher. Ces troubles sont souvent difficiles à remarquer : ils peuvent se confondre avec tout autre symptôme lié à une période de stress ou apparaître même s’il n’y avait aucun signe jusqu’alors.
Le deuil anticipé
On le retrouve le plus souvent dans le cas d’un décès consécutif à une maladie grave, nécessitant généralement des soins palliatifs. Confrontés à toutes les émotions liées à la mort bien avant qu’elle ne survienne, les proches oscillent entre le soulagement de la fin de l’agonie de leur proche et le traumatisme lié au décès lui-même.
L’expérience de ce deuil n’est pas attachée uniquement au contexte de la mort d’un proche. Il peut également être lié à une rupture amoureuse ou une procédure de divorce, à une perte d’emploi, par exemple.
Le deuil retardé
C’est le deuil pathologique le plus fréquemment rencontré. Il plonge et fixe la personne dans l’étape dit du « déni ». Même si la personne est réellement consciente que l’être aimé est décédé, il n’en demeure pas moins qu’elle n’en ressent aucune douleur, aucun sentiment de manque. Cela pourrait s’avérer tout à fait positif. Or, le problème de ce deuil retardé (ou « absent ») est qu’il sera ravivé à un moment ou à un autre, ramenant l’endeuillé à la réalité des faits.
Une simple anecdote, un propos anodin ou n’importe quel déclencheur va alors plonger la personne dans un sentiment de douleur vive, comme si le décès venait d’arriver. Les raisons sont diverses : il peut s’agir d’une manière consciente ou non pour soi de se protéger de cette expérience. Cela peut également se produire lorsque le moment n’est absolument pas propice à l’écoute de son propre chagrin, comme le fait de s’occuper de quelqu’un d’autre (une personne âgée ou malade, un bébé, lors d’une grossesse…).
Le deuil inhibé
Semblable dans ses caractéristiques au deuil retardé, ce sont là les raisons qui diffèrent. Dans ce cas, la personne rencontre des difficultés à révéler ce qu’elle ressent. Le deuil inhibé est celui qui touche le plus les enfants. Ces derniers ont davantage tendance à intérioriser leurs souffrances. C’est l’accompagnement d’un enfant en deuil est particulièrement important. Ses parents et son entourage, voire un thérapeute, doivent lui apporter l’écoute et l’espace de parole nécessaire pour qu’il exprime ses sentiments, l’objet éventuel de son incompréhension…
Le deuil non autorisé
C’est un deuil social : celui que vous n’avez pas le droit de montrer, celui pour lequel vous pleurez en cachette une fois les portes fermées. En étant interdit, il est à l’image de l’amour interdit partagé entre la personne décédée et l’individu qui lui survit. Il peut s’agir d’un fort lien d’amour ou d’un sentiment de culpabilité. La société a tendance à juger la douleur, qu’elle soit visible ou non.
Le deuil histrionique
Il s’agit d’une douleur pathologique causée par le syndrome de l’abandon, résultant du décès en lui-même. La personne endeuillée adopte les mêmes comportements et attitudes que le défunt. Elle peut aller jusqu’à développer la même maladie que l’être aimé.
Le deuil traumatique
Ce type de deuil touche plus fréquemment les personnes qui ont un syndrome de l’abandon très développé (comme le deuil histrionique). Celles-ci se retrouvent en situation de détresse et développent de fortes angoisses. Le deuil traumatique peut être amplifié par le nombre d’expositions à la mort ou par son intensité (décès des parents dans le plus jeune âge ; des suites d’un accident, d’un attentat ou d’une catastrophe naturelle…). Contrairement aux autres types de deuil, celui-ci a tendance à devenir de plus en plus pathologique et à s’accentuer sur les trois années qui suivent le choc de l’annonce de la perte d’un proche.
Le deuil maniaque
Le deuil maniaque se caractérise par un état de déni. Dans un premier temps, la personne ne montre aucune forme de chagrin ; elle a tendance à cacher sa peine sous des signes et des manifestations d’excitation ou de bonne humeur. Cette positivité se transforme par la suite en agressivité ou en mélancolie, en dépression.
On accole souvent au deuil la notion de « travail » car il s’agit d’une action individuelle. Mais, derrière cette notion intimiste, c’est surtout une épreuve à part entière. Si des troubles apparaissent, il ne faut pas rester pas seuls avec son chagrin. Familles et amis peuvent apporter leur soutien. Des professionnels peuvent également apporter leur écoute et leur conseil. Il existe notamment des psychologues, des psychothérapeutes ainsi que des groupes de parole pour aider à surmonter un deuil.
Confronté à cette situation vous-même ou sensible à aider un proche en ces moments délicats, n’hésitez pas à vous rapprocher de nos conseillers Roc Eclerc en agence de pompes funèbres ou par téléphone. Formés et habilités, ils sauront vous apporter le soutien nécessaire en ces circonstances. Ils pourront vous guider éventuellement vers les professionnels les plus adaptés si besoin.